Thérapie Mézières présentée par Jean-Marie Drouard
 
 
C’est une des premières indications de la Méthode Mézières car nous avons vu que l’analyse Mézières met en évidence les conséquences de tous les trauma : les chaînes musculaires lordosantes (chaîne musculaire postérieure et chaîne musculaire antérieure liée au diaphragme) sont investies en premier pour protéger l’organisme du trauma et cherchent ensuite à compenser les douleurs liées au trauma.

Cela m’a été illustré par un jeune garçon de 11ans qui m’a été envoyé  «parcequ’il se tenait mal et qu’il ne respirait pas bien». A l’examen morphologique, il présente une nuque courte et un thorax, la flexion du tronc montre une raideur peu commune des muscles ischio-jambiers, en decubitus, l’allongement des muscles postérieurs de la nuque est ifficile : la musculature est crispée, raide et résiste comme elle butait contre un obstacle. Ses parents m’apprennent que cet enfant est tombé à terre, d’une hauteur d’un mètre sur une plaque de béton, deux ans auparavant. Sa musculature postérieure avait conservé une part importante de la crispation de protection contre le trauma puis s’était rétractée. Même quand la douleur a disparu, l’attitude antalgique persiste. Les tensions musculaires deviennent des rétractions, les attitudes deviennent des déformations.
 
Exemple : un patient de 15 ans m’est confié pour attitude scoliotique de 25° au niveau du rachis lombaire. A l’interrogatoire, il me signale une fracture du tibia et du péroné droits, deux années auparavant. Lors de la posture membres inférieurs à l’équerre,  le membre inférieur était beaucoup plus rétracté que le droit : il a compensé durant la période de rééducation et de récupération et en travaillant davantage il s’est fortifié puis s’est rétracté. La rééducation a consisté à allonger et assouplir la musculature postérieure du membre sain jusqu’à rétablir l’équilibre de la musculature postérieure des deux membres inférieurs et l’attitude scoliotique s’est estompée. 

Au sujet des entorses de l’articulation tibio-tarsienne, on constate qu’elles sont fréquemment associées à une dissymétrie des membres inférieurs dûe à une dyssimétrie des ailes iliaques, donc à une «lésion des articulations sacro-iliaques» (terme des ostéopathes». Le traitement  consistera  à étirer la chaîne musculaire postérieure jusqu’à obtenir la symétrie de la ceinture pelvienne.

Traumatologie

Françoise Mézières a observé que toutes les douleurs ou trauma entraînent des compensations dues au réflexe antalgique, en lordose, en blocage respiratoire en inspiration et en rotation interne des membres parce que la musculature postérieure est toujours plus forte et devient trop courte et parce que la musculature postérieure se comporte comme un seul muscle